La ville de Tours s’est attirée les foudres des graphistes tourangeaux en proposant au vote des internautes quatre logos, développés en interne par souci d’économie…

Leurs principaux griefs ? Des logos « pas très beaux », aux couleurs inappropriées et surtout, élaborés sans aucune consultation des professionnels en design graphique de la ville. Le maire défend la « simplicité » des propositions en les comparant au nouveau logo de Porto.

Le logo actuel

Les logos proposés

Vox populi, vox dei

Incompréhensible pour les 415 signataires de la pétition « Pour engager une vraie consultation sur la refonte de l’identité visuelle et graphique de la ville de Tours », qui affirment ne pas voir le rapport entre les logos des deux villes et exige une participation des acteurs locaux au processus. Un vote a donc été organisé par la mairie pour choisir l’une des quatre propositions. Les résultats viennent de tomber et sont sans appel : 45 % des internautes n’auraient voté pour aucune des propositions. L’équipe municipale a donc pris acte de ce résultat « qui reflète l’opinion des habitants » en ne retenant aucun des visuels proposés. Elle affirme dans un communiqué qu’elle va « prendre le temps de la réflexion » et se « remettre au travail en étudiant toutes les possibilités de conseils ».

C’est quoi un « bon » logo ?

L’occasion pour nous de rappeler les caractéristiques d’un « bon » logo. Il doit être simple, original, intemporel, pertinent, utilisable sur tous les supports et fédérateur, un point qu’avait visiblement oublié la mairie de Tours. Car un logo est plus qu’une simple signature : il scelle une identité vis-à-vis de l’ensemble des publics auxquels il s’adresse. Dans le cas d’une ville, c’est encore plus complexe : en tant qu’habitant, chacun doit pouvoir se reconnaître dans son graphisme et dans les valeurs qu’il véhicule. En effet, le logo d’une collectivité territoriale, c’est un peu comme un bien partagé. C’est sûr, faire l’unanimité dans ce domaine est une mission impossible. Mais autant emporter l’avis du plus grand nombre.

© Bloody Mary