Qu’elles soient classiques, audacieuses, élégantes ou même illisibles, les typos sont le premier vecteur d’un message — avant même que celui-ci ait été déchiffré — et ont chacune une personnalité gravée dans notre inconscient collectif. Voici quelques trucs pour les apprivoiser et en faire des alliées pour vos projets professionnels.
Qui est qui ?
Les typographies sont classées en différentes familles de polices (par exemple Helvetica, Futura, Times etc.). Chaque police regroupant l’ensemble des fontes qui la composent : taille (corps), graisse (light, bold ou medium), style (romain, italique, ombré, décoratif, etc.). Les polices de caractères sont donc composées de différentes fontes.
Il existe cinq grandes familles de polices :
Serif : caractères avec empattement.
Sans-serif : caractères sans empattement.
Cursives : inspirée de l’écriture à la main (par exemple Lucinda).
Monospace : chaque caractère de cette famille occupe le même espace (la chasse typographique est dite fixe). Cette famille est inspirée par les machines à écrire et les premiers ordinateurs. Par exemple la police Courrier.
Fantaisie ou décoratives : ce sont des typos très marquées, parfois un peu étranges, qui n’entrent dans aucune des familles citées précédemment et ne peuvent convenir que pour un titre court ou une lettrine.
Comment choisir ses typos ?
Chaque typo a sa propre personnalité et doit s’accorder parfaitement avec votre message pour le mettre en valeur et marquer les esprits. On vous conseille bien entendu de travailler avec un graphiste qui saura vous proposer la meilleure typo en fonction de votre projet. Cependant vous pouvez déjà appliquer quelques règles de bon sens. Par exemple, pour véhiculer une image sérieuse avec une lisibilité maximale, le Futura, l’Helvetica ou encore le DIN, classiques mais indémodables, sont toutes indiquées. Attention à ne pas faire de contresens, en utilisant par exemple une typo avec des empattements acérés alors que vous souhaitez transmettre une image de douceur, sauf si bien sûr vous cherchez un effet de contraste, qu’il faudra alors bien maîtriser !
Comment les utiliser ?
– Trois polices maximum
Attention à ne pas brouiller le message ou la visibilité en accumulant les polices. En jouant sur la graisse ou la taille des caractères, on peut hiérarchiser l’info, mettre en avant certains passages et créer une atmosphère tout en gardant une seule et même police. En combinant une police principale avec une secondaire, il est possible de jouer sur les contrastes, avec par exemple une typo fantaisie en titre, contrebalancée par une police plus sobre pour le texte.
– Code typographique
L’utilisation des typos entraîne l’application du code typographique qui contient notamment les règles d’utilisation des espaces, des capitales et de la ponctuation. Là encore, faire appel à un relecteur professionnel permet de s’assurer d’avoir des textes impeccables, sans aucune faute d’orthographe.
– Ne jamais modifier ou déformer les polices
Les polices sont créées par des typographes au cours de longues années d’élaboration. Elles sont faites pour être utilisées en l’état. Personne n’aurait l’idée de modifier des plans du Corbusier ou de retoucher une robe Chanel, et bien c’est pareil pour une typo !
Une tendance en 2017
Après un succès fulgurant ces dernières années, les caractères vintage, façon handwriting américain, plébiscités par les hipsters sont aujourd’hui en perte de vitesse au profit de caractères plus géométriques, de type linéal, venus des années 80.
Des outils pratiques
Plusieurs sites comme Typetester et Typement vous permettent de tester vos typos et de les comparer. Idéal pour prévisualiser vos textes ! Quant à l’achat de polices, la meilleure adresse est fontshop.com, sans aucune hésitation !
Et pour les accros-typos-Prezi comme nous, une super démo ici (en anglais).
Ah, au fait, cet article est composé en « LATO – NORMAL 400 – 16 pixels ».
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